3D pour l’archéologie : quelles interactions, pour quoi faire ?
Les techniques de production de données 3D, bien que de plus en plus utilisées par les archéologues, sont le plus souvent limitées à la production d’images 2D ou 3D. Au-delà des modes de visualisation de ces données, il convient de s’interroger sur leurs possibles interactions et usages. La réalité augmentée et la réalité virtuelle permettent d’envisager des interactions naturelles et/ou complexes avec les environnements numériques en 3D. Il s’agit d’interactions physiques, tangibles, ou encore haptiques (retour d’effort), que l’on peut appréhender au travers de différentes modalités ou métaphores, associées à des procédures ou des gestes. Ces interactions peuvent être intégrées par l’archéologue dans la « chaîne opératoire » d’une opération (du terrain à la phase d’étude), ou bien s’inscrire dans une reconstitution fonctionnelle des procédures et des gestes du passé, afin d’aider à la compréhension d’un objet, d’un site, ou encore d’une activité humaine. Les différents cas d’étude, présentés dans cet article, résultent d’une collaboration entre l’Inrap, le CReAAH et l’IRISA/Inria à Rennes. Ils illustrent les différentes interactions en environnement 3D, qu’elles soient à vocation opérationnelle (support à des processus de fouille) ou fonctionnelle (objets archéologiques, activités humaines du passé).
3D for Archaeology: What Interactions, What Purpose? – Although 3D data production techniques are increasingly used by archaeologists, they are most often limited to the generation of 2D or 3D images. Beyond the visualization modes of these data, it is important to question their potential interactions and uses. Augmented reality and virtual reality make it possible to envision natural and/or complex interactions with 3D digital environments. These include physical, tangible, or even haptic interactions (force feedback), which can be approached through different modalities or metaphors, associated with specific procedures or gestures. Such interactions may be integrated by archaeologists into the “operational sequence” of an intervention (from fieldwork to the study phase), or may be part of a functional reconstruction of past procedures and gestures, in order to help understand an object, a site, or even a human activity. The various case studies presented in this article result from a collaboration between Inrap, CReAAH, and IRISA/Inria in Rennes. They illustrate different types of interactions within 3D environments, whether with an operational purpose (supporting excavation processes) or a functional one (archaeological objects, past human activities).
Pour citer cet article :
GAUGNE, Ronan & GOURANTON, Valérie. (2019). 3D pour l’archéologie : quelles interactions, pour quoi faire ? Dans S. Eusèbe, T. Nicolas, V. Gouranton, R. Gaugne (dir.), Archéologie : imagerie numérique et 3D : 3e séminaire scientifique et technique de l’Inrap, 26-27 juin 2018, Rennes. <https://doi.org/10.34692/xvyt-hr49>.
Pour citer cette communication orale :
GAUGNE, Ronan & GOURANTON, Valérie. (2018). 3D pour l’archéologie : quelles interactions, pour quoi faire ? [communication]. Dans S. Eusèbe, T. Nicolas, V. Gouranton, R. Gaugne (dir.), Archéologie : imagerie numérique et 3D : 3e séminaire scientifique et technique de l’Inrap, 26-27 juin 2018, Rennes. <https://doi.org/10.34692/j2hk-2a19>.
Auteurs : Ronan Gaugne – Inria, CNRS, UMR 6074 IRISA ; Valérie Gouranton – INSA Rennes, Team Hybrid (Virtual Reality), Inria, CNRS, UMR 6074 IRISA
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Inrap (6 mai 2019). 3D pour l’archéologie : quelles interactions, pour quoi faire ? Rencontres scientifiques et techniques de l'Inrap. Consulté le 17 novembre 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/ujw7
